LE RU DE MARIVEL

Le ru de Marivel prend sa source à Versailles, dans le quartier de Porchefontaine. Il se jette dans la Seine non loin du pont de Sèvres.

Ancien cours d’eau prenant sa source non loin du château de Versailles, le ru de Marivel dévalait tranquillement les quelques 140 mètres de dénivellation de la vallée qui porte son nom, jusqu’à la Seine. Les vidanges et gadoues des riverains étaient stockées dans des bassins où les matières solides décantaient et les liquides s’évaporaient. Malheureusement, ces volumes allant croissant avec l’augmentation de la population, il vint à l’esprit des gestionnaires de les déverser dans l’eau du ru. Quel ne fut pas l’émoi des riverains de voir les belles eaux claires et vives se transformer épisodiquement en égout à ciel ouvert. La nécessité de faire face à ce problème conduisit à la réalisation d’un premier égout, dès l’époque du Directoire, ancêtre du réseau actuel.

Géographie

Il creuse un bassin puis une vallée dont la profondeur atteint plus de 150 mètres à sa confluence avec la Seine. Les versants abrupts sont couronnés au nord par le parc de Saint-Cloud (dont il alimente les bassins) et la forêt de Fausses-Reposes, au sud par les forêts de Meudon et de Versailles. Il possède plusieurs affluents, dont certains ont creusé des vallons.

Histoire

Cette petite rivière, au nom mal connu, est en partie à l’origine du site de Versailles. Avant 1789, la vallée avait une importance capitale dans le fonctionnement et l’économie du royaume. Les rois Louis XIV, Louis XV, Louis XVI l’empruntaient pour se rendre de Versailles à Paris. Les 5 et 6 octobre 1789, 7 000 femmes en colère suivirent le fond de la vallée jusqu’à Versailles où elles s’emparèrent du palais, mal protégé par La Fayette. C’est par le même chemin que la famille royale regagna Paris, abandonnant Versailles à jamais.
Dans cette vallée circulèrent quelques-uns des premiers trains de voyageurs du monde, reliant la capitale à Versailles à partir de 1840.

Aménagement

Aujourd’hui, le ru de Marivel est entièrement couvert. La Nationale 10 passe au-dessus.

Histoire des réseaux

Le réseau de transport du SIAVRM est organisé autour d’un axe central de transport des effluents qui suit le tracé de la voirie départementale qui relie Versailles à Sèvres (RD 10 sur le département des Yvelines et RD 910 sur le département des Hauts de Seine). Il est complété par deux antennes latérales, en direction de Ville d’Avray et Marnes la Coquette d’une part (Nord Ouest), de Chaville et Vélizy d’autre part (Sud).

L’évolution des capacités de transport du réseau du SIAVRM a du suivre l’extension progressive de l’urbanisation à des zones anciennement rurales sur le bassin versant. Sur un siècle, l’imperméabilisation du bassin versant du ru de Marivel a été radicalement modifiée.

1790 et 1791 : Écrits (Mémoire rédigé par la Municipalité de sèvres ; Procès verbal du Directoire du district de Versailles) relatifs aux nuisances occasionnées au Ru par les vidanges de fosse d’aisances ; le Ru (alimenté par plusieurs sources) est, en ce temps, utilisé pour l’alimentation et les travaux de blanchisserie.

1791 : Arrêtés Préfectoraux ordonnant le curage et l’entretien du Ru par les riverains ; ceux-ci devront ni gêner le libre écoulement des eaux, ni détourner celles-ci.

1810 : Premiers Arrêtés Préfectoraux ordonnant la suppression des latrines sur le Ru.

29 juin 1853 : Établissement du règlement pour la Police du Ru de Marivel, afin de protéger la qualité du cours d’eau ; il est interdit de déverser des eaux usées dans le Ru de Marivel.

1865 : Menace d’une épidémie de choléra : Le Ministre prescrit la production immédiate de projets afin d’améliorer l’état du Ru, insalubre.

1867 et plus : Le ru de Marivel (long de 7 km environ, dont 6,6 km situés en propriété privée, sa source est située en limite Est de la Commune de Versailles, son exutoire en Seine, à 80m en amont du Pont de Sèvres), est canalisé, d’abord à Chaville et à Viroflay, le plus souvent par les riverains, et dans des conditions délictueuses, avec des sections limitées (1m x 1m maximum) sur 2/3 du parcours (en 1928 sont signalés deux tronçons résiduels non couverts : sur 80m, au n°87 de la Grande Rue à Sèvres, et sur 100m, dans les Jardins de la Manufacture de Porcelaine, à Sèvres là aussi.

Dès 1874 : On note des inquiétudes sur les maçonneries existantes.

De plus dès 1875 : une augmentation de certaines sections est nécessaire, car les inondations sont fréquentes.

8 octobre 1866 : Décret annonçant la construction, en domaine public, sous la RN10 (facilités d’exploitation), d’un égout devant recueillir les eaux usées, afin de réserver le Ru de Marivel aux eaux pluviales.

 

COLLECTEUR A

Il faut attendre la décision ministérielle du 31 mars 1894 pour voir la création de l’égout dit collecteur A, en 1896 et 1897.

Six communications sont crées entre cet égout et le Ru de Marivel, afin de soulager celui-ci lors de fortes pluies.

De plus, l’égout, recevra le Ru de Montreuil et le Ru de la Voirie (eaux du Versant Nord), tandis que le Ru de Marivel continuera à recevoir les Rus de la Patte d’Oie, de la Ferme de Chaville, de Meudon (eaux du Versant Sud).
Enfin, l’exutoire de l’égout sera localisé sur le Ru de Marivel, environ 80 m avant le rejet de celui-ci en Seine.

12 avril 1923 : Avant-projet concernant la construction d’un nouvel égout, parallèle au premier égout et au Ru de Marivel, afin de pallier aux insuffisances de ces deux ouvrages.

 

COLLECTEUR B

29 mars 1928 : Syndicat Intercommunal du Ru de Marivel reprend cette idée, ce nouvel égout serait « régional », profond, au contraire du premier égout, plus « local », et peu profond, des communications seront crées entre ces deux égouts. La réalisation du collecteur B démarre en 1929.

Le Ru de Marivel pourrait se déverser dans ce nouvel égout, et les collecteurs qui canalisaient le Ru de Marivel disparaîtraient progressivement, au fur et à mesure des nouvelles constructions situées sur le tracé, et, ainsi de la constitution de tronçon aux linéaires de plus en plus faibles.

L’objectif dès 1928, était donc la disparition progressive des collecteurs qui canalisaient alors le Ru de Marivel, c’est à dire la disparition progressive de ce qui est aujourd’hui appelé « Ancien Ru de Marivel ».

1937 et plus : Le Syndicat du Ru de Marivel entreprend des travaux de réfection et d’aménagement sur les collecteurs crées, parallèlement, des effondrements de la voûte du Ru de Marivel sont signalés par des riverains.

 

COLLECTEUR D

1959 à 1964 : Le Syndicat Intercommunal du Ru de Marivel entreprend la construction d’un troisième collecteur, parallèle aux deux premiers et au Ru de Marivel dénommé collecteur D a été réalisé.

 

COLLECTEUR J

1955 à 1957 : Le Syndicat Intercommunal du Ru de Marivel entreprend la construction d’un collecteur sous la RN307 entre Sèvres et Ville d’Avray (partie basse du collecteur J).

1963 à 1964 : Le Syndicat Intercommunal du Ru de Marivel entreprend la construction d’un collecteur sous la RN307 entre Ville d’Avray et Marnes la Coquette (partie haute du collecteur J).